Okay Monday sort I Love You Keep Driving, un premier album qui donne envie de se lever le lundi matin.
Et si on passait un Okay Monday ?
Tu bois à gorge déployée et tu ris à perdre la raison. Tu chantes à t’en faire sauter le caisson et tu baises à tue-tête. Et puis, le lundi arrive. Toujours trop tôt. Comme un courrier de contravention qui te reproche de vivre au-dessus de la limite de vitesse. C’est moche, un lundi, ça a la tête des mauvais jours. Et si, cette semaine, on se trouvait quelques bonnes raisons de dire non au travail ? On ferait durer le weekend un jour de plus. On s’en irait loin, n’importe où. Je te dirais : “I love You Keep Driving“. Et, pour une fois, on passerait un Okay Monday…
Il y a des jours comme ça où l’adolescence nous rattrape, où l’insouciance l’emporte sur la raison. Vingt ans de moins, et tellement de chemins à parcourir que je me se sens grisé. Les enceintes de l’autoradio crachent des refrains power pop. Et je secoue la tête, presque malgré moi. Le groupe s’appelle Okay Monday…
Droit devant et à fond sur le champignon
Au commencement, le Nord-Pas-de-Calais n’était pas encore devenu les Hauts de France, ils étaient 7 à la maison et sévissaient sous un autre nom. Maintenant, c’est en trio qu’officie le groupe lillois. Guitare, basse, batterie et le chant androgyne d’Aurélien Gainetdinoff. L’essentiel sans le superflu. L’énergie sans les fioritures. Avec I love You Keep Driving, c’est droit devant et à fond sur le champignon.
En effet, la musique de Okay Monday ne s’embarrasse pas de détours inutiles. Elle entre par les oreilles, monte directement au cerveau, puis se propage dans tous les muscles de votre corps. Vous agitez la tête, vos pieds battent la mesure. Demain, vous fredonnerez les paroles de Baby I’m a rocket sous la douche. C’est plus fort que vous et ça vous rappelle les premiers Weezer. Vous aviez vingt ans et tout était possible.
C’est vrai qu’on n’a pas tous les jours vingt ans, mais ce lundi n’est pas un jour comme les autres. Aujourd’hui, tout est possible, et, ce matin, au volant de ma décapotable imaginaire, je me prends à rêver d’un lundi au soleil.