Où il est question de bandits de grand chemin, de soleil taquin, de rosée du matin et de mélodie radieuse…
Le jour, je mens. Je ne me fais pas remarquer, je ne fais pas de vagues. Je joue les bons petits soldats. Je croise les doigts pour qu’on me fiche la paix. La nuit, c’est différent, je peux être ce que je veux : capitaine d’un navire, cosmonaute en apesanteur, bandit de grand chemin. J’écris le scénario, je choisis la musique et je laisse mon esprit vagabonder.
Ça démarre en douceur. Quelques accords fugaces comme la rosée du matin. Une voix qui vous tend la main et qui vous dit : “suis-moi”. Et, sans se poser de questions, on a envie d’y aller. D’abord, les sentiers sont calmes et réguliers puis, à mesure qu’on avance, Matthieu, Alio, Kevin et Odilon nous éloignent imperceptiblement des allées principales. Il faut leur faire confiance car, au détour d’un chemin escarpé, on débouchera sur un point de vue surplombant la vallée ou on apercevra la tanière d’un animal sauvage. C’est ça le charme de Den House.
Le quatuor n’est pas du genre à s’agiter dans tous les sens ou à faire de grands moulinets pour coller à la dernière mode. Plutôt que de s’imposer avec fracas, la musique de Den House s’insinue paisiblement mais durablement dans les esprits. Non seulement, les quatre Rémois excellent dans l’art de la mélodie radieuse mais, en habillant leurs élégantes pop-songs de vêtements électro sur mesure, ils démontrent qu’ils sont bien davantage que les héritiers d’un savoir-faire ancestral.
Si tu ne les connais pas encore, ami lecteur, c’est le moment de t’y mettre. Leur EP A Wander In A Trance pourrait bien ensoleiller ta journée.