La reine ne s’en remit jamais vraiment. Elle sombra dans l’anonymat le plus complet tandis que Blanche-Neige poursuivait une carrière cinématographique florissante dont le point culminant – tous les cinéphiles vous le confirmeront – reste Blanche-Fesse et les Sept Mains.

Tout ça pour dire que, trop souvent, on mesure la valeur des choses à leur impact sur les réseaux sociaux. Arthur Di Piazza, alias Archi Deep, en a fait l’amère expérience.

Des rêves plein la tête et un EP en poche, il traverse la Manche, direction London, dans l’espoir d’y trouver un petit label pour le soutenir. Vacciné, tatoué, il frappe aux portes de plusieurs professionnels de la musique mais, partout, reçoit la même réponse :

“C’est pas mal, ce que tu fais, mais t’es pas assez connu. Fais toi d’abord quelques amis Facebook et on en reparle”.

Je la refais en dialoguiste mode expert pour ceux qui seraient durs à la comprenette :

– Bonjour. Je fais de la musique. J’aimerais que vous m’aidiez à me faire connaître.

– Hop là, je t’arrête tout de suite, mon bonhomme. Parce que si tu crois que c’est comme ça que ça marche, tu te fourres le doigt dans l’œil jusqu’aux couilles.

– Je vous demande pardon mais je croyais…

– Comment ça, tu croyais ?  Tu croiras quand on te le dira. En attendant, va te faire un public et ne remets pas les pieds sur mon paillasson avant d’avoir au moins 1500 fans sur Facebook…

– Mais…

– Putain. T’es encore là ?

J’en connais certains que ça aurait découragés mais pas Arthur. Avec l’aide de quelques amis locaux, il lance le projet “I don’t want your money, I want you to like me on Facebook”. Et notre Frenchie de chanter dans la rue pour mettre un maximum de likes dans son chapeau. Sacrément rock’n’roll, le Archi, non ?

Faut dire que le rock, il est tombé dedans quand il était petit. Du Led Zep dans le biberon, ça aide. De retour de son London Calling, Archi, désormais accompagné des Monkeyshakers, semble bien décidé à faire rocker l’hexagone, avec un nouvel EP sorti le 23 novembre.

Guitare, basse, batterie : une formule qui a fait ses preuves et dans laquelle nos trois larrons excellent. Y a pas à tortiller du cul, c’est du rock’n’roll et, qui plus est, de très bonne facture. Diablement efficace, sexy à un point que c’en est presque indécent. Du genre à provoquer des malaises chez les midinettes et à se faire balancer des petites culottes sur scène.

Si, après avoir entendu cet EP, tu ne comprends pas pourquoi il s’appelle Archi Deep, c’est vraiment que tu es archi-dur de la comprenette…

Retrouve Archi Deep sur : 

www.archideep.com 

www.facebook.com/archideep