On est le 2 juillet. Beau temps sur toute la France. Les vacances qui commencent. Pastis en terrasse. Les jupes flottent au vent. Les courbes se dévoilent sans trop en dire. Mon esprit vagabonde. Je suis là mais je suis déjà loin. A l’ombre d’une forêt, encerclé d’arbres verdoyants. Sur un chemin côtier, contemplant la mer qui cogne sur les rochers. Près d’un lac où des enfants se baignent, mêlant leurs éclats de rire aux éclats du soleil. L’imagination fait l’économie des trajets. Oubliées les valises pleines à craquer, les files d’attente aux stations-péage et la nourriture fade des aires d’autoroute. Il suffit de fermer les yeux pour atteindre sa destination. Dans la vraie vie, évidemment, pas question de rêvasser en chemin. En bon père de famille, je conduis ma bagnole, les yeux rivés alternativement sur le bitume et sur l’écran GPS. Tournez à droite. Prenez la première à gauche. Les kilomètres défilent. Jamais assez vite. Compte à rebours interminable. Vous dépassez la vitesse limite autorisée. Ta gueule, le GPS ! Prenez le rond-point, à gauche, 3ème sortie. Vous êtes arrivé à destination. Sans musique, je n’y arriverais pas. Je perdrais patience, je péterais un câble. Heureusement, wÖRmz pense aux gens comme moi, et fait de la musique pour conduire. Du moins, c’est ce qu’ils disent.
Non, je ne te parle pas d’un jeu vidéo consistant à dégommer des vers de terre stupides mais d’un groupe lyonnais qui ne va pas tarder à faire parler de lui. Né en 2009/2010 de la rencontre de trois musiciens intervenants, wÖRmz est à la fois une belle aventure humaine et musicale. Des premiers concerts au premier EP, conçu l’année dernière dans la sueur et les nuits blanches, le groupe est dans une recherche permanente de l’excellence. Une quête de la perfection qui trouve son aboutissement dans huit pépites de pop rêveuse et nerveuse. Une musique chargée d’émotion qui sonne comme une invitation au voyage. La bande-son idéale pour s’évader. Porté par la voix miraculeuse de Raphaël et par l’atmosphère aérienne qui se dégage de ses instrumentations, l’univers de wÖRmz te transporte en un clin d’oeil vers d’autres horizons. Qu’est-ce qui leur manque pour tutoyer les sommets ? Un batteur. Et après ? Trois fois rien. Se démarquer encore un petit peu plus de leurs références évidentes, au premier rang desquelles on trouve Radiohead, bien sûr, ou Patrick Watson. Le jour où ils prendront pleinement conscience de leur potentiel, plus rien ne les arrêtera. Et ils toucheront du doigt les étoiles. Te voilà prévenu…