A l’est, du nouveau avec le duo lyonnais East qui, après un excellent EP, prépare un album pour début 2014. On a hâte d’entendre ça mais, en attendant, on en apprend plus sur ce groupe prometteur qui s’est prêté au jeu des questions-réponses et a même eu (l’immense?) honneur d’inaugurer le questionnaire “Tout lu, tout vu, tout bu”…

Comment vous êtes-vous rencontrés et comment le projet East a-t-il débuté ?
Nous nous sommes rencontrés au travail autour de conversations animées sur la musique. Cela a ensuite débouché sur une envie commune de créer des morceaux. Après nous avons fait nos armes sur quelques petits projets avant de créer East fin juin 2012. Nous sommes délibérément partis sur ce projet en duo en mélangeant machines et instruments live.

Le groupe s’appelle East. L’est, qu’est-ce que ça signifie pour vous ?
Le fait que le soleil se lève à l’est représente assez bien le groupe et l’esthétique générale. C’est une musique de nuit et de sensations de fin de soirée et ouverture sur les possibles avec l’apparition du jour. Cela est aussi lié aux scènes artistiques qui nous intéressent qui sont plus à l’est (scène musicale et littérature new-yorkaises, littérature de l’est de l’Europe..)

Au risque de poser une question bête, c’est qui ce Robert Milk dont il est souvent question ?
C’est une succession de hasards qui a fait apparaître ce personnage. Nous avions vu le film Harvey Milk qui nous a inspiré une chanson. Nous l’avons appelée Robert Milk au hasard. Au moment d’écrire les paroles, nous avions recherché si ce Bob avait réellement existé et il s’est avéré que c’était effectivement le frère d’Harvey Milk. Seulement, nous ne voulions pas tomber dans le cliché des chansons revendicatrices pronant un droit à la différence. Nous voulions le défendre mais habilement… Nous avions donc imaginé la vie de Harvey Milk mais au travers du regard de son frère qui après avoir vu le film se rend finalement compte de l’impact de l’action de son frère.

Comment définiriez-vous votre musique en 3 adjectifs ?
Entêtante, lyrique, positivement mélancolique.

Quelles sont vos influences majeures ?
Sonic Youth, A place to Bury Strangers, Grandaddy, The Cure, Mazzy star, The Notwist, Joy Division, Mogwai, Chromatics

Vous êtes tous les deux très cinéphiles. En quoi le cinéma influence-t-il votre musique ?
Nos morceaux sont conçus en quelque sorte comme des bandes-son de courts-métrages qui ne seront jamais réalisés. Une chanson est une sorte de remix d’images de films et d’atmosphères mises en musique. Le cinéma qui nous intéresse est aussi un cinéma qui laisse une part importante à la musique.

Votre premier album sortira début 2014. Comment le produisez-vous et que pouvez-vous déjà en dire ?
Nous avons pour l’instant fini une quinzaine de chansons pour en sélectionner une dizaine. L’album sera dans un esprit assez proche de notre EP mais avec un parti pris plus synthétique. Nous n’utiliserons que des boîtes à rythme. Nous allons essayer aussi de renforcer les textures de guitares. Pour la production nous n’avons encore rien décidé mais cela devrait se concrétiser dans les semaines à venir.