Inspirés par la mythologie grecque et Radiohead, le quatuor bordelais A Call at Nausicaa remue ciel et mer pour offrir une pop/folk orchestrale de haute voltige. Interview-découverte…
Comment le groupe s’est-il formé ?
Le groupe s’est monté dans une recherche de texture sonore. L’idée était de faire une sorte de chorale d’instruments. J’ai rencontré Marjorie (alto) après un examen et je lui ai tout de suite proposé de collaborer. Elisa (violoncelle) nous a rejoints par la suite. Les cordes sont très proches du timbre de la voix. Nous avions un batteur qui est parti l’année dernière et Hugo l’a remplacé. Cette année nous avons intégré un trompettiste toujours dans cette recherche de timbre.
Deux gars, deux filles ; deux plutôt “classique”, deux plutôt “rock”. Est-ce que l’alchimie est facile à trouver ou est-ce que c’est d’abord une question de compromis ?
On a de très bons moments quand j’arrive avec des morceaux totalement étrangers à leur univers musical et qu’elles apportent leur savoir-faire et leurs techniques. Je peux avoir des idées de mouvements mais ce sont Marjorie et Elisa qui sauront comment les mettre en place. C’est assez jouissif de n’avoir qu’une vague idée de ce que va être un morceau et de le structurer ensemble, tant d’un point de vue spectral que dans le format, le tout en partant de deux ou trois accords assez simples et des idées de mouvements. Hugo lui est plutôt jazz et il apporte la dimension percussive. Il n’utilise pas son instrument d’une manière conventionnelle et apporte énormément en termes d’énergie.
A Call At Nausicaa, c’est plutôt original comme nom de groupe. Pourquoi ce choix ?
A l’origine, nous avons composé 4 titres qui avaient tous L’Odyssée d’Homère comme point commun et qui mettaient en analogie notre temps avec le temps mythique. Nausicaa, c’est une princesse, une femme, un soutien et c’est ce qu’on cherche à faire passer : le réconfort, l’abri, le calme après la tempête…
On a vu ces dernières années quelques bons groupes pop/indé en provenance de Bordeaux. Y a-t-il, selon vous une “scène bordelaise” ? Êtes-vous proches de certains de ces groupes ?
Oui, il y a une scène très vivante. Il nous arrive de partager des scènes avec un certain nombre de groupes émergents. On a tous de bons rapports et c’est très chouette. Il y a énormément de groupes de talent à Bordeaux et voir des groupes comme Archipel ou François and the Atlas Mountain est très formateur. Ça crée une émulation très riche.
Audacieuse, votre reprise de Radiohead ! Pourquoi Radiohead et pourquoi ce titre en particulier ?
Radiohead car, comme tu le disais, c’est un des groupes fondateurs pour nous. Ils ont défriché le terrain pour tellement de monde… C’est une sorte d’hommage. Après, il y a d’autres raisons, au niveau du sens. Cette chanson a pour moi un côté apocalyptique qui est en rapport avec le message que l’on tente de véhiculer. Le reste c’est purement technique et donc pas forcément très intéressant.
Le Questionnaire “Tout lu, tout vu, tout bu”
Que faut-il lire en écoutant votre album?
Bye Bye Bayou de Charles Williams !
Que faut-il lire en écoutant votre EP ?
Dog de Vincent Perriot
Que faut-il voir en écoutant votre EP ?
L’île de Skye
Que faut-il boire en écoutant votre EP ?
Du lait de coco
A quoi ressemblerait votre clip idéal ?
Des gens qui courent nu.
Avec quel autre artiste ou musicien rêveriez-vous de boire un verre ?
Woody Guthrie… et David Bowie.