J’ai 8 secondes pour vous dire que j’avais manqué le train du nouvel album des Dead Ghosts. Trois ans, putain, trois ans qu’on attendait fébrilement un successeur à leur premier album éponyme et voilà que ce Can’t Get No, sorti le 30 avril, m’était passé sous le nez. Ignorance coupable car la nouvelle galette des géniaux outisders de Vancouver est encore bien meilleure que son prédécesseur. Les Dead Ghosts perpétuent la grande histoire des oubliés du rock, ceux qui ne font pas la couv’ de Rolling Stone, et ni de la retape pour des eaux de toilette. Leur musique fleure bon les rades pourris, la mauvaise bière, les combats de coqs et la sueur. Les trois ans qui se sont écoulés entre leur premier album de Dead Ghosts et ce Can’t Get No n’altère en rien le sentiment d’urgence qui traverse leur musique. En 12 titres qui durent chacun le temps d’un round de boxe, avec ou sans KO, 12 titres prêts à en découdre, à t’en mettre plein la gueule, ou alors qui sentent la poudre, comme dans un western, avant que ça tire dans tous les sens, les Dead Ghosts nous rappellent que le rock, c’est d’abord une musique de losers magnifiques qui pissent dans ta bière et sautent ta gonzesse dans les chiottes quand t’as le dos tourné. And, fuck yeah, this album is as good as sex…