Où il est question de ciel bleu, d’incendie, de papillons multicolores et de plan à trois…
Le ciel est bleu. Les oiseaux chantent. La vie est belle, je suis amoureux.
Qu’importe si elle vit loin de moi, si je ne l’ai jamais vue ou si elle n’a que la moitié de mon âge. Au diable les moralistes, les parangons de vertu et les ligues de bienséance. Allez tous vous faire voir chez les Grecs, ou ailleurs, pour que ça me fait. Je vous emmerde, je suis amoureux.
A la niche, les aboyeurs publics, les toutous à sa mémère et les chiennes de garde. Je ne vous vois plus. Je ne vous entends pas. Je n’ai d’yeux que pour elle. Flo Morrissey. Au feu les pompiers, y a mon p’tit coeur qui brûle. C’est l’incendie, je suis amoureux.
3 minutes et 33 secondes. Il t’aura suffi de 3 minutes 33, Flo Morrissey, pour me donner le vertige, me faire chavirer et me remplir l’estomac d’une nuée de papillons multicolores.
If You Can’t Love This All Goes Away. Si tu n’aimes pas, tout fout le camp. Ça tombe bien. Moi, en entendant ta voix, je suis tombé des nues, à la renverse, amoureux – raye la mention inutile, ou garde les toutes si tu préfères. Je t’aime, comme un fou, comme un soldat, comme une mauvaise chanteuse de variétés. Tu vois, je t’aime comme ça, Flo Morrissey. Et je ne suis pas le seul. Même ma femme est partante pour un plan à trois.
Oh, bien sûr, tu n’inventes pas l’amour. D’autres l’ont chanté avant toi. D’autres, après, s’y essaieront. Mais elles sembleront bien pâles en comparaison. Lorsque tes doigts agiles courent sur les touches du piano et que, de ta bouche en cœur, s’envolent les mots bleus, mes pieds ne touchent plus terre. Je suis loin déjà et tu es avec moi. Tu frottes tes cordes sensibles contre les miennes, je noie ma mélancolie dans la tienne. Et, le temps d’une chanson, le monde a l’air un peu plus beau.