Valeur montante de la scène indie rock, les Strasbourgeois de Peace Me Off dévoilent en exclusivité le clip de “27”, extrait de leur premier EP
Peace Me Off, entre feu et glace
La nuit est froide et mal lunée. Le long des trottoirs, les ombres passent, impassibles. Tu marches, la tête baissée, les poings serrés dans les poches de ton blouson. Tu mâchouilles ta solitude comme un chewing-gum usé, en repensant à ce(ux) qui te rendai(en)t vivant. Et tu avances le long des lignes brisées. Tu es cordes frottées, violon tirant sur les cordes sensibles de ta mémoire. Puis, l’instant d’après, tu charges l’air d’électricité. Tu deviens tornade, tourbillon d’émotions, riffs puissants et saturés. Tu es Peace Me Off.
Formé à Strasbourg en 2014, Peace Me Off naît de la volonté de Jof d’explorer de nouveaux horizons. Après avoir écumé la scène punk rock locale, le chanteur cherche de nouveaux horizons pour faire entendre sa voix. C’est vers la folk qu’il se tournera. La lente construction des paysages, la douceur des mélodies folk offrent une terre de contrastes à sa voix atypique, capable de langueur comme de miaulements. Peace Me Off se construit autour de lui et autour de cette collision entre la glace et le feu, entre les landes mélancoliques de la folk et le chant échaudé de l’ancien punk rockeur.
27, un crescendo dramatique
Peace Me Off n’est pas un groupe comme les autres. Sa musique échappe aux catégorisations hâtives. L’idée d’adjoindre un violon à une formation rock, par ailleurs assez classique, multiplie le champ des possibles. Les sanglots longs du violon permettent une montée en intensité progressive. Les morceaux de leur premier EP, sorti en juin dernier, sont souvent basés sur ce motif. Une sorte de crescendo dramatique qui se termine en feu d’artifices lorsque les guitares prennent le relai. La voix de Jof, à fleur de peau, épouse merveilleusement les courbes de ces montagnes russes.
Sur le clip de 27, réalisé par Marie Furlan, on suit d’abord la déambulation lente et mélancolique de Jof, prélude à l’explosion de sentiments qui déferle dans la suite du morceau. Il est question de perte, de désolation, de solitude et de la façon dont on s’accroche pour continuer à avancer malgré tout. Marcher, chercher un exutoire à la douleur et retrouver la paix à nouveau, même éphémère : c’est ça, Peace Me Off.
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