Où il est question de femme-violon, de notes qui deviennent oiseaux, de néons colorés et d’intelligence artificielle…
La musique est une sainte qui panse mes blessures. La musique est une putain qui épouse les contours de mes envies. La musique est une esquive à la réalité, l’esquisse d’un monde meilleur. La musique est une mère qui berce un enfant et une mer qui cogne contre les rochers.
La musique est une femme-violon qui frotte les cordes sensibles de mon imagination. Je suis les notes qui passent à ma portée jusqu’à ce qu’elles deviennent oiseaux et que leur chant s’emmêle au fil de mes pensées. Alors le voyage peut commencer.
Lupa J est australienne mais ça n’a pas d’importance. La musique est une langue qui vous parle, qu’elle soit d’ici ou d’ailleurs. Et puis, de toute façon, celle de Lupa J a quelque chose de délicieusement otherworldly. Elle sonne comme la bande-son d’un monde souterrain, d’une réalité parallèle où l’adolescente aurait caché ses peines. Dans ce monde mi-organique, mi artificiel, éclairé par des néons colorés, la voix pure de la jeune femme fusionne avec une armure électronique sophistiquée. Sous la façade métallique, la sensibilité de Lupa J affleure. On en percevrait presque les battements de son coeur.
Quand, dans quelques siècles, les robots prendront le pouvoir, prions pour qu’ils écoutent Lupa J et nous serons sauvés. Je ne vois pas comment une intelligence, même artificielle, pourrait bouder ce plaisir.